SIC GORGIAMUS ALLOS
SUBJECTATOS NUNC
Event

Hécate est téléportée dans l’amphithéâtre à peine posa t-elle un pied dans le jardin des colombes

Je n'eus que le temps d'apercevoir Kale s'approcher d'un jeune homme tandis que celui vers qui l'explosion avait manifestement été dirigée se relevait tant bien que mal. Hisahito me jeta un petit coup d'oeil mais je n'avais pas fait un pas dans le jardin que je me retrouvais téléportée dans un amphithéâtre de bonne taille. A peine le temps de se remettre de la mauvaise sensation qu'accompagnait toujours ce genre de sort, qu'une armoire se jeta sur notre nouvelle membre. Gabriel, toujours fidèle à lui même. Le regard de la jeune femme, lui, n'était pas vraiment sympathique. Il faudrait qu'il me raconte tout ça. Gabe se tourna vers moi et me fit un petit signe de la main auquel je répondis par un grand sourire.

- Salut ! Tu vas bien ?

- Très bien. Cela fait longtemps qu'on ne s'est vu. Je jetais un regard à Irélia. J'ai hâte qu'on se retrouve autour d'un thé.

Du coup de l'oeil j'avisais Setsuna qui n'était même pas venue nous dire bonjour avant le début de soirée. Je savais qu'elle n'aimait pas la compagnie, mais l'Augure ne comportait pas suffisamment de membres pour qu'elle ne prenne pas la peine de venir les rencontrer. Je ne savais même pas si elle connaissait quelqu'un d'autre que moi ici. Peut-être Hisahito mais ce devait être tout. Je m'empêchais de soupirer alors que Kale entamait son petit discours, avec la joie d'un chat jouant avec ses proies. Bref, à la Kale. En parlant de pièce, je ne me souvenais même plus de la mienne. Bah c'était pas important. Ce qui était important dans le petit speech de Kale était qu'il y allait avoir des morts. Et qui dit morts, dit nouveau pantins pour moi. Et à la vu des auras magiques qui peuplaient cette pièce, mes nouveaux pantins allaient être des sujets plus que précieux ! Mon regard se posa sur nos nouveau membres, et si ce cher Shen-Nung semblait ne pas avoir de soucis, Irélia elle semblait reconnaître quelques personnes dans ceux qui nous faisaient face. Je grimaçais intérieurement. J’espérais qu'elle n'était pas très attachée à ces gens. Parce qu'au vu du regard de Kale à la fin de son discours et de l'attitude de Klaus depuis le début de la soirée, ces malheureux allaient déguster et elle était contente de ne pas être à leurs place. Je m'approchais d'elle et lui posais la main sur l'épaule avec un regard calme et un sourire sympathisant. Kale ajouta sa précision de dernière minutes pour le fun et se tourna vers nous.

- Bien, jeunes gens et vieux morceaux, c'est l'heure de s'amuser

J'haussais un sourcil. "Vieux morceaux" hein ? Heureusement qu'il y avait mis le pluriel, j'aurais pu le prendre mal... Enfin si j'y avait prêté le moindre intérêt. Je jetais un coup d'oeil à Anne pour savoir comment son petit coeur tenait le coup et je vis son grand sourire. J'eu encore envie de grimacer. Son sourire était teinté d'envies de meurtres. Une personne lambda ne le verrais pas mais je la connaissais bien et je pouvait clairement voir qu'elle avait une idée derrière la tête. Et cette idée incluait surement la mort de Kale. Il allait falloir qu'on parle elle et moi et que je lui rappelle l'une des seules règles de l'Augure : on ne tue pas les autres membres. Je croisais son regard, le sien ravi de son idée sans doute mortelle et le mien sérieux, l'avertissant de ne pas tout foutre en l'air. Mais bien sur, comme tous les gosses, elle m'ignora, sans doute trop absorbée par son idée "géniale". Le petit dernier de Kale s'avança et nous rappela à tous qu'il venait à peine de sortir de l'oeuf.

- Je veux bien, mais j’aurais besoin d’un éclaircissement supplémentaire. Qu’est-ce qu’est l’Augure ?

Irélia s'avança à son tour dans le groupe et nous fit remarquer l'endroit où nous étions. Je hochais la tête face à ses deux remarques, la première signifiant qu'on avait failli à notre devoir en ne l'aidant pas et la seconde pleine de bon sens.

- Irélia n'a pas tort. Il y a trop d'oreilles indiscrètes ici. De plus, je n'ai pas trop envie de me retrouver aux alentours de la rixe qui semble prendre forme. Je désignais ceux qui avaient commencé à se taper dessus à peine le discours de Kale fini. Ecoutez, je propose qu'on se dirige de nouveau vers le grand salon, qui ne doit pas être très loin, je le suppose. Kale, si je me souviens bien, tu y a oublié ton carton. Je lui jetais un coup d'oeil, Même si je sais qu'il ne doit pas trop t'importer mais bon, on ne sait jamais. Shen, nous vous expliquerons tout au calme, pour l'instant, imaginez vous notre groupe comme ... Je réfléchis deux secondes... une famille très hétéroclite... Je baissais la voix légèrement, et immortelle en passant. Je me retournais vers Kale. Je pense que tu devrais quand même venir avec nous. Je suppose que tu nous a assigné une tâche à chacun non ? Ne serait ce que pour qu'on n'empiète pas sur tes plates bandes...

Il nous fallait une organisation précise, ne serait ce que pour ne pas tomber dans les pièges posés par Kale, notre confrère. Ce serait une honte n'est ce pas ? Il était évident que cette soirée avait pour but d'amuser l'Empereur, et les membres de l'Augure plus particulièrement les hommes de l'Augure. C'était bien restrictif certes, mais j'avais depuis longtemps remarqué que les sujet masculins de notre groupe étaient ... assez ...enfin... ils avaient tous un coté assez enfantin (?), joueur (?) mélangé à une tendance à prendre plaisir à laisser désastre et désolation derrière soi, dirons nous. Enfin, c'était grossièrement dit bien sur. Personnellement je n'irais pas jusque la, il sera bien évidement drôle de voir ces pauvres humains se faire prendre dans les toiles de Kale, mais le scénario de voir deux groupes de personnes s'entre tuer juste pour avoir la chance que l'Empereur exauce un de leur voeux ... C'était même légèrement rebutant. Bref, je regardais les gens autour de moi, pour savoir s'ils adhéraient à mon idée ou pas.

« Echec et mat. »

Setsuna et Sora sont téléportés dans l'Amphithéâtre.

Son premier fût d'instinctivement attraper le poignet de son frère. Sans panique. Sans crainte. Un simple instinct guidé par le fait même qu'au-delà du fait qu'il partageait son sang, il était également la seule personne sur laquelle elle pourrait décemment s'appuyer, si le pire venait à arriver. Un simple geste véhiculé par la brève envie de s'assurer qu'il était lui-même entier.

« Accueillants. Vraiment très accueillants. Ou alors leur entrée est étrangement agencée. »

L'ironie ne lui arracha pas la moindre réaction et, pas plus enchantée que précédemment, Setsuna balaya l'estrade des yeux avant de perdre son regard dans la salle. Trop de visages qu'elle connaissait autant qu'elle n'avait pas envie de les voir. Si elle avait prêté allégeance à l'Empereur, elle n'en demeurait pas moins cruellement détachée de la plupart des membres de l'Augure. Sans la moindre hostilité et, pourtant, sans le moindre intérêt quel qu'il soit.

« Bonsoir à tous et à toutes et bienvenue à cette petite soirée. Certains me connaissent déjà mais pour les autres, mon nom n'a guère d'importance. Sachez simplement que je serai votre hôte ce soir, ainsi que toutes les personnes présentes sur cette estrade. Nous représentons les intérêts de la personne qui vous a envoyés ces mystérieuses lettres ainsi que leurs pièce jointe. Magnifique jeu de mots. - Comme vous avez pu le constater l'endroit est très grand et vous allez passer un long moment à en explorer le moindre recoin. Certains ont même déjà commencé. Quoi qu'il en soit, le propriétaire des lieux vous a tous réunis pour que vous participiez à un petit jeu. Chacun d'entre vous a reçu une pièce d'échec en venant ici. Soit noire, soit blanche. Elle vous identifie au sein d'une des deux équipes et la pièce détermine également votre niveau d'importance pour l'équipe. Le roi est le plus important et le pion est plus... dispensable bien qu'utile sous certaines conditions. Si l'une des pièces de votre équipe "tombe", vous subirez une pénalité d'une gravité relative au rang de la pièce. Votre but est simple, trouvez le propriétaire des lieux dans une des salles de ce palais. Celui ou celle qui le trouvera en premier aura droit à une récompense qui n'a pas de prix. Le savoir. Mais attention ! Une seule personne touchera la récompense. Pas plus. »

De mieux en mieux.

Une légère irritation lui tordit les boyaux et, les sourcils froncés au-dessus de ses petits yeux carmin, Setsuna jeta un coup d'oeil torve et rapide à son frère, à sa droite. Un jeu. Un stupide de surcroît. On l'avait privée d'une soirée qu'elle aurait pu passer avec son fils pour une sorte de bataille royale à laquelle elle avait envie de mettre un terme en faisant tout naturellement exploser l’entièreté de cette demeure.

« Tu devrais te calmer. »

La soudaine chaleur autour d'elle fut le détail qui suffit à la ramener à la réalité et, dans un soupir excédé, Setsuna ramena ses cheveux sur son épaule en écoutant patiemment l'échange entre celui qui semblait être un nouveau confrère et les plus vieux membres de l'Augure.

« En parler tout court, au vu des circonstances actuelles, est une très mauvaise idée. » murmura-t-elle néanmoins sans trop se soucier de si oui ou non elle serait entendu.

L'endroit pullulait probablement d'exorcistes et de Noés. Sûrement bien plus que ce qu'elle devait penser. Qu'ils changent de pièce ou pas n'y changerait probablement rien mais il était absolument hors de question qu'elle prenne part à cette ridicule mise en scène.

« Hécate. Hisahito. »

Sa voix s'accompagna de deux brefs mouvements de la tête et elle glissa finalement son attention sur le nouveau venu afin de l'inspecter quelques courtes secondes, avant de finalement s'en détacher pour fixer leur prétendu hôte.

« Et maintenant ? »

Si tu savais comme je brûle d'envie de te carboniser.

ILS VEULENT MA MORT !
SECOND EVENT ft TOUS

- C'est qui ?
- Un homme intéressant. Et je rejoins la question d'Ahmès, vous semblez le connaitre Sabbat.

A entendre ses interrogations, j'aurais peut-être du me garder de parler à voix haute. Mais bon, maintenant c'était fait et j'étais pas du genre à m'attarder sur mes erreurs. Du coup je réfléchissais rapidement à ma réponse. Personne ne semblait avoir envie de se diriger vers l'explosion et ils étaient tous restés en cercle, même le vieux bizarre et celui qui se tenait non loin de notre groupe. Donc ils attendaient pratiquement tous ma réponse. Bah pourquoi s'embêter, restons sur la simplicité. J'ouvrais la bouche pour leur répondre, et pour répondre au salut du Commandant Alexander, quand tous mes sens se brouillèrent et je fus temporairement aveugle. Quand mes sens se remirent doucement en place, j'aperçus le dénommé Aloïs tomber de la balustrade sur laquelle je me tenais. Je me penchais sans peur pour voir si il était en un seul morceau. Il semblait d'humeur râleuse, je supposais donc qu'il allait plutôt bien. Mon sabre sortit de son étui par je ne savais quelle magie et s'envola vers le plafond. Je le regardais d'un air mauvais rejoindre les armes des autres personnes. Je m'assurais que Kaelis allait bien, et profitais de ma position en hauteur pour examiner la pièce. Sur ma droite, je pouvais voir des armures mouvantes attaquant un petit groupe. J'eu un petit sifflement en reconnaissant le noé qui avait "dansé" avec moi en Australie. Je supposais donc fortement que ceux qui s'accrochaient autant à lui étaient également des noés. Pas bon tout ça. Mon regard dériva et je vis le Maréchal Takuya enlacer un jeune homme. Hé ben, je ne me serais pas attendu à ça, surtout dans un endroit comme celui ci. Mais ce qui attirait plus l'attention, c'était le groupe de personnes suspectes se tenant sur l'estrade. Non seulement suspectes mais en plus, très disparates et inconsciemment, je savais que je devrais être plus qu'attentive si je voulais m'en approcher. D'ailleurs, dans le tas, j'aperçus Gabriel. J'aurais du m'en douter, celui là était toujours dans les mauvais coups. Un homme s'approcha du pupitre et se mit à parler. Et plus il avançait dans son discours, moins cette histoire me plaisait. Le discours fini, les armes retombèrent et j'attrapais la mienne pour la ranger. L'homme qui avait pris la parole se retourna au groupe sur l'estrade et une bagarre éclata dans le coin du Maréchal Takuya. J'ignorais cette partie de la salle, plus que concentrée sur une personne. Je sautais du balcon et me réceptionnai doucement au sol. Sans même chercher, je m'avançai vers l'estrade, me concentrant sur Gabriel et m'arrêtai devant le seuil surélevé, regardant celui qui m'avait sauvée plus petite.

- Hé bien quel programme. C'était pour ça que tu étais en retard ? Je n'ai même pas pu te saluer quand tu m'es passé à coté en coup de vent.

A peine avais je eu le temps de parler que la femme d'Ahmès -Mei ?- s'était elle aussi approchée et interpellait les membres postés autour de Gabriel, essoufflée.

- Attendez... Faut qu’on parle...

Alors elle aussi elle avait un truc à dire ? Je vis dans le regard qu'elle posait sur deux personnes du groupe, dont celui qui avait parlé, qu'elle les connaissait. Tiens, intéressant. Tout aussi intéressant que la réponse qu'allait me fournir Gabriel.

« Will you be the pawn
or the queen. »

Eris et Lewis sont téléportés dans l'amphithéâtre.

Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? Bonne question. Bonne question et drôle de sensation. Désagréable. Au moins autant que quand je me sens me perdre, à chaque fois que Lewis n'est pas là. Ta brume. Ma brume. Ma brume ?
Mes yeux se glissent instinctivement sur mes mains et je hausse les sourcils en constatant que je suis incapable de produire la moindre trace de brouillard.

« C'est une mauvaise blague ? »
« Tu as déjà posé cette question. Et on t'y a déjà répondu. »

L'explosion, les douze coups de minuit et maintenant ça. J'ai presque l'impression de prendre part à une pittoresque mise en scène prétendument horrifique mais tout est cruellement réel. Trop réel. Une voix commence à résonner dans la pièce et j'écarquille les yeux lorsque Lewis s'empare de mon bras pour m'empêcher d'écraser mon poing contre le crétin qui se montre au devant de l'estrade. Instinctivement. Instinctivement ? Tu ne t'en es même pas aperçue. Tu allais le frapper simplement parce que sa gueule ne te revient pas. Et elle me revient encore moins dès l'instant même où il l'ouvre, sa grande gueule.
Un jeu ? Une gigantesque élimination, qui plus est ? Si tu n'as pas ta brume, c'est inutile. Toi aussi, tu es inutile. Tu ne trouves pas que ta pièce est bien trop importante pour ce que tu es ?

Mes ongles s'enfoncent dans la paume de ma main. Nerveusement. Je suis vulnérable. Trop vulnérable. Et je déteste cette sensation.

« Sur ce, je vous souhaite bonne chance et bonne soirée ! »

May the odds be ever in your favor.
L'ironie m'arrache un ricanement aussi nerveux que le reste de mon corps et, alors même que je sens quelque chose reprendre sa place en moi, Lewis se relâche mon poignet afin de me laisser le loisir d'éventuellement l'utiliser.

« Pas maintenant. Il n'y a actuellement de la place qu'à de l'incrédulité et un semblant de révolte, utilise la lorsque quelques pièces seront déjà tombées. Et si tu tiens à rentrer ce soir, mets ta fierté et ton mauvais caractère de côté. Tu auras probablement besoin de nos frères et sœurs... Et pas que. »
« Ta gueule. »

Son ricanement me fait frissonner et je soupire en jetant un œil à la quasi totalité de la salle. Bunch of weirdos. Une vraie bande de tête à claques, Noés exclus. Et encore. Mon regard se perd sur un des visages qui me sont plus ou moins familiers, dans la pièce, et j'abandonne volontairement Lewis pour m'avancer en direction de ma semblable aussi jolie que polie. Trop jolie et trop polie. Ta laideur va la souiller.

« Tu rayonnes toujours autant. Et c'est toujours aussi écœurant. »

Je m'attends aux « Très chère », « Je vous remercie » et autres débilités. Je m'y attends même tellement que je détourne instantanément mon attention d'elle.

« Mais puisque nous sommes visiblement tous coincés ici... Que le massacre commence. »

Oh
Lord

Le Noé décida d'abord de s'en prendre à un autre Noé. D'accord... bon, était-il censé chercher une logique dans ses actions là ? Car il avait la forte impression que trouver une réponse serait trop long pour un mortel comme lui.

Il se figea lorsqu'il sentit quelque chose changer en lui, et porta son regard sur le rouquin. Serait-ce son pouvoir ? Il se sentait un peu vide d'un coup... mais cette impression disparu bien vite et fut remplacée par.. de la haine ? Ah... et envers ce type ? Il était un peu paumé pour le coup, mais il avait plus l'impression que les Noés allaient se sauter à la gorge entre eux qu'autre chose, si bien qu'il décida d'appliquer l'un des proverbes inventés par ses soins : Quand t'aimes pas quelqu'un, évite de voir sa gueule.

Il se détourna donc d'eux et disparu par une porte à gauche sur le côté.

Shiro se dirige vers la salle du trône.